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Chaque samedi, l'édito de Telos, avec un résumé des 5 articles parus dans la semaine sur le site telos-eu.com

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Par Telos
2 mars · 2 mn à lire
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Désinvestissements d’avenir

Comment boucler le budget ?

Rue de Varenne, le 2 mars. De loi de finance initiale en loi de finance rectificative, le feuilleton du budget connaît quelques péripéties. On reparle d’austérité !

Eh oui, il y a la hausse des taux d’intérêt. Elle n’affecte certes pas tout le stock de dette, mais seulement les quelque 300 milliards qu’il faut refinancer chaque année. Une paille !

Et dans les 3000 milliards du stock de dette, malheur ! il y a des obligations indexées sur l’inflation.

Bref, la charge de la dette commence à peser lourd. Gross Malheur, la dette, comme nous le répètent depuis longtemps nos voisins d’outre-Rhin.

En parallèle, les recettes sont un peu moins dynamiques qu’attendues. Et la dépense continue à filer, pour de bonnes et de mauvaises raisons : certaines administrations sont à l’os et il était urgent d’augmenter leur budget, ailleurs personne n’a eu le courage de tailler dans la masse.

Bref, ça se corse.

Il fallait donc trouver quelques économies.

Le gigantesque gâteau du social ?

Les retraites ?

Non.

On a taillé dans l’enseignement supérieur (900 millions de crédits supprimés). Le poste « énergie, climat et après-mines » a perdu 1 milliard d'euros. Le Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires plus de 400 millions. Le logement, aussi. La baisse des impôts de production est mise en pause.

Bref, on a taillé dans l’avenir.

On recommandera au ministre de l’Économie et des Finances la lecture d’un article en deux volets d’Éric Chaney, « Le mur de la dette est-il imaginaire ? », qui finissait ainsi :

« Tenter de contrôler la dette par la réduction des dépenses publiques rencontrera de sérieux obstacles : il va bien falloir dépenser plus pour la recherche, la décarbonation de l’économie, le système de santé ou l’adaptation du tissu économique au choc d’offre causé par la pandémie. La voie la plus prometteuse et la plus vertueuse consiste à produire plus, ce qui veut dire travailler plus dans l’année et plus d’années dans la vie, mais aussi augmenter la productivité de l’économie. » (« Le mur de la dette est-il imaginaire ? - 1 - La France, championne de la dette privée », 29 octobre 2020, et « 2 - Dépasser le débat entre latitudinaires et rigoristes », 30 octobre 2020)

Et cette semaine ?

Le 26 février, Bernard Chappedelaine vous proposait en apéritif des zakouskis assez épicés.

Alexeï Navalny, l’espoir assassiné ?

La responsabilité de Vladimir Poutine dans la mort de son principal opposant est clairement engagée, qu’elle soit le résultat d’une instruction du Kremlin ou la conséquence des épreuves qu’il a traversées. Assez démunis pour venir en aide à l’opposition russe, les Européens, désormais conscients de la menace du régime russe, doivent intensifier leur soutien à l’Ukraine.

En entrée, le 27 février, Dominique Schnapper nous offrait un plat de l’océan indien mitonné dans les cuisines du Conseil constitutionnel.

Mayotte et le droit du sol

Il y a deux semaines, une polémique a éclaté quand le ministre de l’Intérieur a évoqué l’éventualité d’une réforme de l’application du droit du sol au cas de Mayotte. Une telle évolution, dont on ne connaît pas encore le détail, mérite d’être mise en perspective : avec les autres pays démocratiques, mais aussi avec les discussions qui ont animé les débuts de la IIIe république et, plus récemment, la période 1980-2000.

Le 28 février, Éric Chaney – encore lui ! – avait préparé un plat de résistance aux saveurs orientales.

La Chine : grippette ou covid long ?

Seul pays au monde à s’enfoncer dans la déflation, peinant à stimuler sa demande intérieure pour compenser l’effritement du commerce mondial, la Chine est aujourd’hui sanctionnée par ses propres marchés financiers. Signe d’une économie parvenue à la maturité, heurtée par des chocs temporaires, mais dont les fondamentaux restent forts, ou expression de faiblesses structurelles aggravées par de mauvaises décisions de politique économique ?

Le 29 février, entre la poire et le fromage, Guy Groux et Richard Robert vous racontaient l’histoire d’une magnifique recette anglaise dénaturée par des apprentis cuisiniers français.

Panique morale : un concept à la dérive

Depuis une douzaine d’années l’expression « panique morale » a trouvé sa place dans nos débats intellectuels et politiques. Mais elle est désormais utilisée dans un esprit très éloigné de la visée de Stanley Cohen qui l’avait formulée en 1972. Là où le sociologue britannique cherchait à apaiser les débats sur la déviance sociale, ses héritiers français ont mis son concept au service d’une vision normative de la déviance politique et morale.

En dessert, le 1er mars, notre chef pâtissier Julien Damon vous avait concocté une bonne surprise, saupoudrée de chiffres.

Pauvreté dans le monde : reprise de la baisse

Alors que la pauvreté, mesurée à l’échelle de la planète, reculait depuis plusieurs décennies, la Banque mondiale a alerté, à l’occasion de la crise Covid, d’une hausse consécutive au choc économique lié à la pandémie. De nouvelles projections sont cependant rassurantes : la pauvreté a recommencé à baisser. Le taux d’extrême pauvreté dans le monde serait repassé sous les niveaux pré-covid.

 

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